CAN-ASC-3.1 Langage simple : projet d’examen public - 6 Partie 3 : Rendre l’information facile à comprendre

6.1 Utiliser un langage clair

6.1.1 Rendre l’information claire et facile à comprendre

L’organisation doit élaborer des communications dans un langage clair et facile à comprendre, notamment en employant des termes adaptés à la nature du matériel et au public cible.

Remarque : Consultez les ressources du Portail linguistique du Canada pour accéder aux lignes directrices de rédaction moderne et à son glossaire sur l’accessibilité. D’autres ressources sont indiquées à l’annexe C.

6.1.2 Tenir compte de tous les aspects de la communication

L’organisation doit utiliser un style et un ton appropriés au public cible, au but, au genre, au contexte et au moyen de communication :

  1. Utiliser un langage usuel, courant, connu du public cible, sauf si le sujet est inconnu et nécessite de connaître les termes techniques utilisés (ces termes doivent alors être définis).
  2. Préférer des tournures positives, plutôt que négatives.
  3. Éviter la négation, comme « pas » et « ne pas », sauf pour donner des avertissements, pour communiquer un danger ou pour corriger des renseignements ou des informations inexactes.
  4. Toujours utiliser un langage respectueux.
  5. Utiliser un ton de conversation s’il est approprié de le faire et si la clarté s’en trouve améliorée.

Remarques :

  1. Exemple de ton positif : « Nous sommes habitués à travailler avec davantage d’autonomie. » Exemple de ton négatif : « Nous ne sommes pas habitués à une supervision aussi constante. »
  2. Dites au public ce qu’il peut faire plutôt que ce qu’il ne peut pas faire.
  3. Les sujets graves ou urgents devraient être abordés avec un ton et un style appropriés, comme la brièveté pour une action urgente ou la compassion en cas de traumatisme.

6.1.3 S’adresser directement au public

L’organisation doit utiliser des pronoms pour adresser le message au public cible :

  1. Utiliser des pronoms à la première personne (nous, nos, notre) pour désigner l’organisation.
  2. Utiliser des pronoms à la deuxième personne (vous, votre) pour le public cible.
  3. Utiliser la première personne du singulier (je) lorsque la voix du public est employée.
    Remarque : Vous pouvez par exemple écrire « En signant ce document, je comprends et j’accepte les modalités de la demande » et « Quand dois-je retourner la demande? »
  4. Utiliser des mots épicènes incluant des expressions, des noms et des pronoms neutres ou non genrés qui sont culturellement adaptés.

Remarque : Voici des exemples :

  1. parents ou personnes ayant des enfants, au lieu de mère ou père;
  2. membres du personnel, au lieu d’employés ou employées
  3. adepte, au lieu d’amateur ou amatrice
  4. pluriel au lieu de singulier : les gestionnaires plutôt que la gestionnaire ou le gestionnaire

6.1.4 Être sensible aux préférences du public en matière d’autoidentification

L’organisation doit consulter les membres du public afin d’utiliser le terme que le public préfère lorsqu’il est question d’une race, d’un groupe ethnique ou d’un handicap.

Remarque : Les groupes de défense des droits et les personnes ayant une expérience vécue publient souvent un guide de style indiquant leurs préférences. Les ressources se trouvent à l’ annexe C et dans la bibliographie.

6.2 Choisir la formulation appropriée au public

6.2.1 Utiliser des mots courants

L’organisation doit choisir une formulation avec des mots, expressions, phrases ou gestes en langue des signes qui conviennent au public cible, au but et au type de la communication :

  1. Utiliser des mots qui sont culturellement appropriés et respectueux.
  2. Utiliser le même mot de manière systématique pour signifier la même chose tout au long du matériel.
  3. Utiliser la forme la plus simple d’un mot que le public cible connaît pour exprimer un sens, à moins qu’un autre mot plus précis ne soit également connu du public cible.

Remarques :

  1. Utilisez des conjonctions simples comme « et », « ou » et « mais » au lieu de « de plus » ou « cependant ».
  2. Lorsqu’un nom est long, envisagez d’utiliser un acronyme, ou une abréviation, défini après la première utilisation, ou des mots plus simples, comme « le Syndicat » au lieu de « le SCFP » (Syndicat canadien de la fonction publique), « l’Association » au lieu de « l’AMC » (Association médicale canadienne), « le Conseil » au lieu de « le CRTC » (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes).