CAN-ASC-3.1 Langage simple
0. Introduction
Informations
Table des matières
Membres du comité technique
- Catherine Rodgers (présidente), directrice des communications, People First of Canada
- Melissa Kargiannakis (vice-présidente), fondatrice et présidente-directrice générale de Skritswap
- Carol Wilson, consultante en éducation à la santé, Carol A Wilson BSN RN
- Catherine Buckie, consultante indépendante en langage simple, iwritewell.ca
- Cynthia Jolly, gestionnaire des communications, Office des transports du Canada
- David Berman, responsable de l'accessibilité, David Berman Communications
- Eyra Abraham, fondatrice et présidente-directrice générale, Lisnen
- Hilda Smith, concepteur d'ateliers et consultant en langage simple
- Iva Cheung, boursière postdoctorale, Université de Colombie britannique
- Julie Ruel, Chercheuse, Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l'autisme
- Karen McCall, consultante en conception de documents accessibles et formatrice, Karlen Communications
- Laura Edlund, rédactrice et éditrice indépendante, Laura Edlund - Rédaction * Révision * Recherche
- Lorne Mackenzie, directeur principal des affaires réglementaires, WestJet (inactif)
- Nancy Foreman, spécialiste du langageclair, Services partagés Canada
- Rachel Mills, analyste principal des politiques, Inclusion Canada
- Stacey Kowbel, recherchiste, Vecova
- Youssef Megharfi, traducteur français, Secrétariat du Conseil du Trésor
L’examen public est terminé.
L'examen public de cette norme s'est terminé le 8 juillet 2024.
Avant-propos
Il s’agit de la première édition de la norme CAN/ASC-3.1, Norme sur le langage simple.
La présente norme sur le langage simple est une norme obligatoire, soit normative, qui emploie une terminologie réglementaire conventionnelle. Le Conseil canadien des normes, régi par les lignes directrices de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), exige l’utilisation de la terminologie réglementaire afin que la présente norme puisse être classée comme Norme nationale du Canada.
Le comité technique sur le langage simple reconnaît que cette terminologie réglementaire ne respecte pas tous les principes du langage simple abordés dans la présente norme. Le comité technique souhaite que, dans un proche avenir, toutes les normes soient présentées dans un langage simple afin d’en assurer l’accessibilité, la clarté, la convivialité et l’efficacité globale.
0. Introduction
0.1 Qu’est-ce que le langage simple?
La présente norme sur le langage simple utilise la définition de la Fédération internationale du langage clair :
« Une communication est en langage simple si les mots et les phrases, la structure et la conception permettent au destinataire visé :
- de trouver facilement;
- de comprendre;
- d’utiliser l’information dont il a besoin. »
0.2 Avantages du langage simple
Le langage simple présente de nombreux avantages pour les organisations et pour les divers publics qui ont besoin de renseignements et qui veulent les utiliser. Les personnes au Canada et dans le monde entier accèdent à l’information pour de nombreuses raisons, notamment pour :
- suivre des instructions ou remplir des formulaires;
- accéder à des renseignements importants et à des services;
- acheter des produits et des services.
Des millions de personnes ayant un large éventail de handicaps font face à des obstacles inutiles pour accéder à l’information. La présente norme accorde la priorité au public en s’efforçant d’éliminer les obstacles actuels et de prévenir l’apparition de nouveaux obstacles.
L’application de la présente norme offre des avantages concrets et apporte une valeur ajoutée.
L’utilisation d’un langage simple aide les organisations à :
- communiquer de façon efficace et efficiente avec l’ensemble de leur public diversifié, qui comprend plus de 22 % de personnes au Canada qui s’identifient comme personnes en situation de handicap;
- reconnaître la diversité des publics au Canada et dans le monde, et promouvoir l’inclusion;
- améliorer la satisfaction de la clientèle;
- devenir une source fiable de renseignements utiles et exacts;
- réduire le risque d’accidents, de blessures, de plaintes et de dommages;
- économiser du temps et de l’argent que les organisations peuvent consacrer à autre chose qu’à répondre aux questions, répéter des instructions, effectuer des appels de suivi ou diffuser de nouveaux messages.
Ces avantages, ainsi que d’autres, sont consignés dans la section Références.
0.3 Des valeurs qui appuient l’accessibilité
Le comité technique sur le langage simple de Normes d’accessibilité Canada (NAC) respecte les obligations et applique les principes et les valeurs énoncés dans ces documents :
- la Loi canadienne sur l’accessibilité;
- la Charte canadienne des droits et libertés;
- la Commission canadienne des droits de la personne;
- les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada;
- la norme ISO 24495-1, Langage clair et simple;
- la Convention relative aux droits des personnes handicapéesde l’Organisation des Nations Unies.
0.4 Les principes qui ont présidé à la création de guidant la présente norme
La présente norme intègre les principes du langage simple, de l’accessibilité, de l’inclusion et de la diversité. Les principes directeurs sont indiqués ici et des directives sont fournies tout au long du document.
Au Canada, tout le monde a le même droit fondamental d’obtenir des renseignements exacts et faciles à trouver, à comprendre et à utiliser.
Seul le public concerné peut dire si une communication est dans un langage simple pour lui.
La présente norme vise à atteindre le plus haut niveau d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, tout en reconnaissant que le langage simple aidera également les personnes qui apprennent la langue, celles qui ont un faible niveau de littératie, les personnes sourdes et d’autres publics au Canada.
La présente norme permet de contrer le capacitisme dans la communication. La lutte contre le capacitisme exige un effort délibéré pour repérer et éliminer les obstacles aux niveaux individuel et organisationnel.
La présente norme adopte une approche intersectionnelle pour repérer et éliminer les obstacles à l’accès à l’information qui s’aggravent mutuellement et qui doivent être abordés pour empêcher une forme d’inégalité d’en accentuer une autre.
La présente norme favorise une communication centrée sur la personne, en mettant les besoins d’information et la dignité au premier plan, en parlant de la personne d’abord et non du handicap.
Les organisations devraient se laisser instruire par les publics qui ont besoin d’information, apprendre avec eux et s’informer davantage à leur sujet, tout en ne présumant de rien.
Le langage simple est un processus continu qui comprend l’élaboration et la révision des communications en fonction des besoins et de la rétroaction du public.