Assemblée publique annuelle 2024
Pour plus d’informations
- Contactez-nous par courriel à info.accessibility.standards-normes.accessibilite.info@canada.gc.ca
- Appelez-nous au 1-833-854-7628
Notre assemblée publique annuelle de 2024 a eu lieu en ligne le 22 mai. Au cours de cet événement, les gens ont pu :
- entendre notre conseil d’administration;
- être inspiré lors d’une table ronde avec des membres de nos comités techniques;
- découvrir comment participer à nos travaux.
Merci à ceux qui ont assisté à l'assemblée! Alors que nous continuons à avancer ensemble vers un Canada sans obstacles, votre participation, votre expertise et votre expérience vécue continuent d’être essentielles! Le thème de cette année est : « Mener le changement pour rendre le Canada accessible et inclure tout le monde ». Mener le changement : ces mots soulignent un rôle proactif et influent dans la mise en œuvre de changements positifs. Ils montrent que nous, en tant qu’organisation, prenons des mesures pour apporter des changements significatifs en matière d’accessibilité au Canada.
Nous nous efforçons de réaliser une transformation culturelle majeure à l’échelle nationale. Nous nous engageons pleinement à aider à rendre l’ensemble du pays plus accessible et plus inclusif. Chaque jour, nous sommes convaincus que nous nous en rapprochons.
Enregistrement vidéo
Transcription de l'assemblée publique annuelle 2024
[Diapositive 1 : Page titre]
Andrée Deslauriers : Bonjour à tous et bienvenue à la 4e assemblée publique de Normes d’Accessibilité Canada. Je suis directrice de la division Gouvernance, politiques et engagements. Je suis une femme blanche au début de la quarantaine. J’ai les cheveux longs, bruns et aujourd’hui je porte une blouse colorée avec un veston noir. Merci d’être parmi nous aujourd’hui, c’est vraiment un plaisir pour moi d’animer cet événement. Le thème cette année est dirigé le changement pour rendre le Canada accessible et inclure tout le monde. Diriger le changement, qu’est-ce que cela signifie exactement? Pour Normes d’accessibilité Canada, il s’agit de prendre des mesures et de favoriser le changement en matière d’accessibilité au Canada. C’est grâce à vous que nous sommes ici aujourd’hui. Est avec vous et avec la communauté, nous travaillons pour ne réaliser rien de moins qu’un pays accessible et inclusif pour tout le monde. Nous aimerions profiter de l’occasion aujourd’hui pour vous montrer pourquoi nous croyons que chaque jour nous nous rapprochons davantage de notre but.
Tout d’abord, veuillez s’il vous plaît noter que pendant l’événement, les acronymes suivants NAC, pour Normes d’accessibilités Canada, et APA pour Assemblée publique annuelle, pourraient être utilisés. En anglais, notez que pendant l’événement les acronymes vont être utilisés. Nous allons utiliser NAC pour Normes d’accessibilité Canada, et réunion publique annuelle, RPM. Les informations que je m’apprête à vous partager se trouvent dans la trousse d’informations que vous avez également reçue par courriel.
[Diapositive 2 : Langue des signes] (2 : 05)
Pour accéder à l’interprétation en langage des signes, pour voir l’interprétation en langue des signes américaine ou en langue des signes québécoise, cliquez sur le bouton langue des signes, qui ressemble à 2 mains qui se trouvent en haut de la barre de navigation du logiciel de Web diffusion.
[Diapositive 3 : Sous-titres] (2 : 25)
Alors pour voir les sous-titres, cliquez sur le bouton sous titres qui ressemble à une info bulle avec des lignes et un stylo. Il se trouve en haut de la barre de navigation du logiciel Web diffusion.
[Diapositive 4 : Problèmes techniques] (2 : 44)
Si vous avez des problèmes techniques, cliquez sur le bouton « Aide » qui ressemble à un point d’interrogation et qui se trouve en haut de la barre de navigation du logiciel de Web diffusion ou envoyer un courriel à l’adresse suivante, helpdesk@collaboratevideo.net. Expliquez le problème et un technicien vous aidera.
[Diapositive 5 : Connexion lente] (3 : 13)
Si votre connexion Internet est lente, vous pouvez désactiver le signal vidéo. Cliquez sur le bouton paramètres qui ressemble à une roue dentée et qui se trouve en haut de la barre de navigation du logiciel de Web diffusion. Choisissez ensuite le format audio seulement.
[Diapositive 6 : Reconnaissance territoriale] (3 : 38)
Avant de continuer, j’aimerais souligner que nous participons à cette assemblée à partir des territoires traditionnels de nombreux peuples autochtones. Je suis dans la région de la capitale nationale. Nous rendons hommage au peuple algonquien qui est le gardien traditionnel de ces terres. Nous reconnaissons leurs relations de longue date avec ce territoire, qui demeure non cédé. Nous rendons hommage à tous les peuples autochtones dans cette région, qui provient de toutes les nations du Canada, et qui considère cette région comme leur patrie. Nous reconnaissons les gardiens du savoir traditionnel, qu’ils soient jeunes ou âgés. Et nous rendons hommage à leur courageux dirigeant passé, présent et futur. Je vous encourage également à vous familiariser avec les peuples autochtones locaux et les terres d’où vous nous rejoignez aujourd’hui. Cet après-midi ne vous entendrez parler de nombreuses façons dont nous agissons pour apporter des changements véritables en matière d’accessibilité au Canada. Nous vous montrerons comment avoir accès aux informations relatives à l’accessibilité par l’intermédiaire de notre centre d’expertise. Vous découvrirez également comment vous pouvez vous joindre à nous et contribuer à la réalisation d’un Canada sans obstacles d’ici 2040. Cette année, nous avons ajouté une période de questions et réponses à notre programme. Notre président-directeur général, Monsieur Philip Rizcallah, ainsi que les membres du conseil d’administration répondront à certaines des questions que vous nous avez envoyées lorsque vous vous êtes inscrit à cet événement. Au cours de la discussion en groupe, nos 3 panélistes expliqueront comment Normes d’accessibilité Canada élabore des normes différemment des autres organismes d’élaboration de normes. Vous découvrirez le travail de leur comité technique et ce qu’ils espèrent accomplir grâce aux normes. Pour conclure, Madame Mary Reid, vice-présidente du conseil d’administration de Normes d’accessibilité Canada, prononcera le mot de la fin. J’ai maintenant l’honneur de vous présenter Monsieur Philip Rizcallah, notre PDG, Monsieur Kory Earle, administrateur du conseil d’administration ainsi que Madame Mary Reid, vice-présidente du conseil d’administration.
[Discussion de groupe : Mener le changement : notre travail et comment s’impliquer (Mary Reid, Vice-présidente, Kory Earle, administrateur et Philip Rizcallah, PDG)] (5 : 56)
Mary Reid : Merci Andrée, et bonjour tout le monde. Je m’appelle Mary Reid, je suis vice-présidente du conseil d’administration de Normes d’accessibilité Canada. Je vais me décrire, je porte des lunettes, j’ai les cheveux gris, un peu courts. Je porte une veste blanche avec un blazer noir. J’utilise les pronoms elle et je suis, j’ai la peau blanche. Je suis tellement heureuse d’être parmi vous aujourd’hui et de vous voir vous rejoindre à nous aussi.
Pour vous faire part de quelques nouvelles du conseil d’administration. Nous avons récemment accueilli un nouveau président et 2 nouveaux directeurs. Le nouveau président du conseil d’administration est Monsieur Paul Walsh. Il nous vient de Terre-Neuve-et-Labrador. Depuis la côte ouest, nous accueillons Monsieur Christopher Sutton. De la région de la Capitale-Nationale, nous accueillons Monsieur Wissam Constantin. C’est très nouvelles nominations apportent des expériences uniques. Ensemble, ils apportent des décennies d’expériences dans l’élimination des obstacles… Nous avons hâte de travailler avec vous. Enfin, le conseil a vu le renouvellement de 3 de ces membres. Madame Maureen Haan, Monsieur Bill Adair, et le docteur Joe McLaughlin. Pour une période supplémentaire de 2 ans. C’est un plaisir de vous revoir! Permettez-moi de profiter de cette occasion pour rendre hommage aux membres qui ont terminé leur mandat au cours de la dernière année. Madame Penny Hartin et Monsieur Paul-Claude Bérubé, le premier président. Je vous remercie de votre leadership dans la création des Normes d’accessibilité Canada, de votre engagement, et de vos importantes contributions. Vous pouvez en savoir plus sur chaque membre du conseil en vous rendant sur notre site Web. Je voudrais vous parler un peu de notre approche du travail et de l’incidence de cette façon faire sur les noms que nous créons. Parce que le comment est aussi important que le travail lui-même. Nous élaborons des normes différemment des autres organismes d’élaboration de normes. Notre approche est unique. Le conseil d’administration et le personnel ont travaillé ensemble pour faire en sorte que Normes d’Accessibilité Canada soutient encore mieux la diversité. Nous avons mis en place un cadre qui nous permet de tenir compte de tous les types de personnes et de leurs différents besoins à chaque étape de l’élaboration de nos normes. Nous déployons des efforts délibérés pour avoir autant d’expériences et des points de vue différents que possible autour de la table. Nous voulons que les normes que nous élaborons éliminent les obstacles pour tout le monde, peu importent leurs origines ou identités. Voilà un exemple concret. Les groupes en quête d’équité représentent 58 % des membres des comités techniques, il s’agit notamment d’un large éventail de personnes en situation de handicap et de femmes et de représentants autochtones. Nous utilisons une approche intersectionnelle qui est axée sur l’inclusion et la diversité pour élaborer des normes meilleures et plus équitables dont toutes les personnes bénéficieront, y compris les personnes en situation de handicap. Le conseil d’administration est sur le point d’entamer une partie essentielle de son travail, à savoir donner le feu vert aux normes qui ont été élaborées et qui ont été examinées par le public. Je ne vois pas de thèmes plus appropriés pour l’assemblée publique annuelle de cette année. Diriger le changement pour rendre le Canada accessible et pour inclure tout le monde, l’année où nous publions nos premières normes. Je cède maintenant la parole à Monsieur Rizcallah qui parlera plus en détail de notre travail.
[Diapositive 7 : Notre travail : Principales réalisations] (10 : 42)
Philip Rizcallah : Merci Miss Reid, alors je m’appelle Philip Rizcallah, et j’ai le privilège d’être le premier directeur général de Normes d’accessibilité Canada. Je vais me décrire. Je suis un homme d’âge moyen, mes cheveux sont plus ou moins gris. Je porte un costume bleu avec une veste grise. Alors, nous avons le mandat essentiel ici de contribuer à faire du Canada un pays sans obstacles d’ici 2040. Pour ce faire, nous élaborons des normes d’accessibilité fondée sur l’équité et je vais en parler un petit peu plus ce que ça veut dire, et deuxièmement nous faisons progresser la recherche sur l’accessibilité. Alors qu’avons-nous accompli au cours de l’année écoulée? On a fait beaucoup de choses. Comme la dit Madame Reid, nous avons travaillé sans relâche pour préparer la publication de nos premières normes en 2024! Nous voyons vraiment les fruits de notre travail. Nous avons financé 32 projets de recherche qui sont axés sur l’identification et l’élimination des obstacles à l’accessibilité. Cela signifie qu’à ce jour, nous avons financé plus de 85 projets de recherche depuis le lancement de notre programme de subventions et de contributions qui a commencé en 2019. À la fin de la recherche, nous mettrons les rapports gratuitement à la disposition de tous sur notre site Web. Et j’encourage tout le monde à consulter le centre d’expertise. Il y a beaucoup d’informations sur la recherche et les normes qui sont en train d’être développées et qui vont être développées. Nous avons également organisé un examen public de 3 projets de normes. Cela signifie que nous avons demandé aux Canadiens de nous faire part de leurs commentaires sur les projets de normes avant qu’elles ne soient finalisées par nos comités techniques. Cela nous permet de s’assurer que nos normes répondent aux besoins du plus grand nombre de personnes possible. Les commentaires que nous recevons sont soigneusement examinés et avant d’être intégré dans la norme finale. Notre projet de normes sur le langage clair est actuellement soumis à l’examen du public jusqu’au 8 juillet. Je vous encourage à consulter notre site Web pour nous faire part de vos commentaires. Avant de poursuivre, je voudrais prendre un moment pour vous donner un exemple de la manière dont nous dirigeons le changement en ce qui concerne l’élaboration des normes d’accessibilité visant à inclure tout le monde. Vous avez entendu Madame Reid dire que nous élaborons des normes différemment des autres organismes d’élaboration de normes. C’est un point essentiel. Nous concevons des normes pour les personnes qui ont parfois l’impression d’être laissées pour compte. Lorsqu’une norme est prête à faire l’objet d’un examen public, nous avons en place des mesures pour rendre le processus accessible et inclusif. Nous donnons au public plus de temps pour faire des commentaires parce que nous reconnaissons que certains membres de la communauté ont besoin de plus de temps pour répondre et fournir des commentaires. En fait, le délai pour notre projet de normes d’emploi a été prolongé 2 fois. Nous fournissons le matériel dans d’autres formats. Pour chaque norme, nous pouvons également proposer des formats alternatifs plus spécialisés. Nous voulons nous assurer que toutes les personnes qui souhaitent formuler des commentaires peuvent participer au processus. Nous voulons joindre le geste à la parole.
[Diapositive 8 : Notre travail : Principaux plans] (14 : 42)
Permettez-moi maintenant de parler d’autres activités qui nous ont occupés au cours de la dernière année. Nous avons créé des comités techniques pour commencer à travailler sur 7 nouvelles normes. Nous avons maintenant signé un total de 6 accords avec les provinces. Ces accords, ou protocoles d’entente comme on les appelle dans le jargon gouvernemental, sont un moyen pour nous de promouvoir l’harmonisation partout au Canada, afin que tous les Canadiens, peu importe où ils vivent, puisse bénéficier de nos normes. Nous espérons continuer à signer d’autres accords. Maintenant, regardons vers l’année à venir. Nous continuerons à faire progresser les 18 normes sur lesquelles nous travaillons actuellement. Au cours des 12 à 18 prochains mois, nous prévoyons soumettre 5 projets de normes à l’examen du public. Et comme l’a mentionné Madame Reid, il y a quelques instants, nous sommes très fiers d’annoncer que nous publierons très prochainement notre première norme autonome « Exigence d’accessibilité pour les produits et les services ». Nous sommes très fiers, car cette norme représente l’aboutissement d’un dévouement et d’un travail acharné. Il s’agira d’une étape importante pour normes d’accessibilité Canada et pour toutes les personnes qui ont travaillé pour que cela se produise ou qui attendent que cela se produise depuis longtemps, y compris les personnes en situation de handicap issues de diverses communautés du Canada. Nous sommes impatients de vous en dire plus très bientôt. Nous avons toujours travaillé selon le principe de rien sans nous. Il est la base de tout ce que nous faisons. Par conséquent, notre processus d’élaboration des normes s’appuie sur la communauté, l’inclusion et continue à la faire participer. Nous travaillons avec des personnes en situation de handicap des experts en accessibilité, des représentants de l’industrie et d’autres intervenants concernés par les normes. Nous collaborons avec des personnes ayant une expérience vécue. Elles sont les expertes en ce qui concerne les besoins des groupes qu’elles représentent, que ce soit pour mettre sur pied le comité technique ou pour recueillir des commentaires sur un projet de normes. C’est grâce à cette approche que nous avons pu prendre et que nous continuerons à prendre des décisions judicieuses qui nous permettront de nous assurer que le travail que nous effectuons tient véritablement compte du plus grand nombre possible de points de vue et contribue à répondre aux besoins du plus grand nombre possible de personnes. Vous n’allez pas seulement m’entendre parler de cela. Au cours de la discussion en groupe, vous entendrez 3 présidents de nos comités techniques qui partageront leurs expériences sur la façon, dont nous incluons les personnes qui ont souvent été exclues de la conversation. En fin de compte, nous pensons que notre approche mène à de meilleures normes fondées sur l’équité, qui s’attaque aux obstacles systémiques et répondre aux besoins de près de 100 % des personnes, y compris les personnes en situation de handicap. J’ai partagé beaucoup d’informations avec vous en peu de temps alors je vais arrêter de parler. Mais consultez s’il vous plaît notre site Internet pour en savoir plus, allez sur notre centre d’expertise, contactez-nous si vous avez des questions on sera content d’y répondre. Maintenant, je vais céder la parole à l’administrateur du conseil, Monsieur Kory Earle, qui va expliquer comment vous pouvez participer à notre travail.
Kory Earle : Il y a énormément de travail qui a été fait merci Monsieur Rizcallah! Je m’appelle Kory Earle, et je suis un administrateur depuis le début de nos travaux en 2019. À la fin de la trentaine, j’ai un T-shirt, foncé, j’ai des cheveux courts avec beaucoup de gris et je fais à peu près 1,80 mètre. D’abord et avant tout, je tiens à vous informer que nous allons bientôt lancer une nouvelle possibilité de financement de recherche! Votre organisation et vous-même participez-vous à des recherches sur l’accessibilité? Si c’est le cas, nous vous encourageons à rester à l’écoute, car c’est peut-être l’occasion pour vous de recevoir un financement. Cette opportunité de financement concerne les projets qui débuteront entre 2025 et 2026. Les projets qui correspondent aux priorités de notre programme seront pris en considération. Toutes les informations nécessaires seront disponibles sur notre site Web le jour du lancement, y compris tous les détails sur la manière de poser sa candidature! Nous lancerons l’opportunité de financement de cette année au début du mois du juin, alors suivez nos comptes de médias sociaux pour l’annonce. Non seulement nous finançons la recherche, mais nous la mettons également à la disposition du public.
[Diapositive 9 : Centre d’expertise] (19 : 51)
Je vais vous parler de notre centre d’expertise. Vous savez peut-être que notre site Web comporte une section intitulée, centre d’expertise. Vous y trouverez des informations sur nos normes et sur les recherches que nous avons financées. Vous pouvez même demander gratuitement des copies intégrales des rapports de recherche achevée. Le financement des recherches les plus récentes et les plus innovantes en matière d’accessibilité dans le pays ne peut qu’améliorer nos normes, les rendre plus inclusives et plus durables. Et par extension, le partage de nos normes et la mise à disposition gratuite des pratiques exemplaires ne peuvent qu’améliorer nos normes, les rendre plus accessibles, les mettre en œuvre ou les adopter. Toutes les normes et toutes les recherches de notre centre d’expertise appuient les 7 domaines prioritaires de la Loi canadienne sur l’accessibilité. Les domaines ont été définis en consultation avec les personnes en situation de handicap. Cliquez sur le code QR illustré dans la diapositive et constatez par vous-même. Maintenant, il existe d’autres façons de participer à nos activités. Je vais vous expliquer comment.
[Diapositive 10 : Comment participer] (21 : 12)
Vous pouvez demander à être membre d’un comité technique chargé d’élaborer une norme. Nous créons un nouveau comité pour chaque nouvelle norme que nous élaborons. Nous publions ces opportunités sur notre site Web. Dont nous encourageons à faire la demande. Que vous fassiez ou non partie d’un comité technique, vous pouvez toujours apporter votre contribution à nos projets de normes lorsque nous les soumettons à l’examen et aux commentaires du public. Comme vous l’avez entendu, le projet de normes sur le langage clair est actuellement ouvert aux commentaires jusqu’au 8 juillet. Rendez-vous sur notre site Web après cette réunion pour nous faire part de vos commentaires! Et rester à l’affût, car nous lancerons cette année des examens publics pour d’autres projets de normes. Consulter régulièrement notre site Web est, si vous ne l’avez pas encore fait, inscrivez-vous pour recevoir notre lettre d’information. Ainsi, vous ne manquerez pas une occasion de faire un commentaire et vous resterez informer au sujet de nos programmes et initiatives. Vous pouvez également participer à nos consultations publiques et à nos activités pour définir nos priorités et notre travail. Veuillez également noter que vous pouvez à tout moment nous faire part de vos commentaires sur l’accessibilité de nos services et des informations figurant sur l’une de nos plateformes. Il suffit de nous envoyer un message à l’aide du formulaire de commentaires sur l’accessibilité qui se trouve sur notre site Web. Faites partie du nombre croissant de personnes qui nous suivent sur X, Facebook et LinkedIn. Vous pouvez nous trouver en recherchant Normes d’accessibilité Canada. Alors, faites une demande de financement de recherche. Devenez membres d’un comité technique. Participez à des examens publics. Ajoutez le Centre d’expertise à vos favoris dans votre téléphone. Abonnez-vous à notre lettre d’information. Suivez-nous sur les médias sociaux et consultez régulièrement notre site Web. Voici les nombreuses façons dont vous pouvez embarquer avec nous. Vous avez peut-être l’expertise nécessaire pour trouver les solutions que nous cherchons. J’espère que vous apprécierez le reste de votre après-midi en notre compagnie. Je vous remercie. À vous Andrée.
[Diapositive 11 : Question 1] (24 : 30)
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Earle, c’est très inspirant. Question numéro 1 sur la diapositive 11. Monsieur Sutton, qu’est-ce qui est fait pour s’assurer que les Canadiens puissent avoir accès au travail où qu’il soit? Monsieur Sutton, à vous.
Christopher Sutton : Merci pour cette question. Je m’appelle Christopher Sutton. C’est un plaisir pour moi d’être ici. Je suis un homme d’âge moyen, j’ai des cheveux gris, je travaille, j’ai une barbe, je porte un pull, une cravate bleue et une chemise blanche. Donc mes pronoms sont lui et il. Comme vous l’avez appris aujourd’hui, Normes d’accessibilité Canada voudrait s’assurer que tout le monde soit inclus. Mais comment pouvons-nous influencer le changement lorsque nous savons que l’accessibilité est une responsabilité partagée? Permettez-moi de vous parler du travail que nous avons accompli pour faire progresser l’harmonisation des normes. Nous partageons nos connaissances et nos pratiques exemplaires avec tous les paliers de gouvernement lorsque nous élaborons nos normes. De plus, nos comités techniques prennent également en considération les normes et les pratiques exemplaires existantes des provinces afin d’orienter leur travail d’élaboration des normes fédérales. Nous rencontrons régulièrement les représentants des provinces et des territoires.
Nous discutons des moyens de collaborer et de coordonner nos efforts. Nous les encourageons également à adopter nos normes. Nous travaillons avec les provinces et les territoires pour signer des accords. Ces accords nous permettront de partager plus facilement les pratiques exemplaires et d’harmoniser nos normes d’accessibilité. Ils nous aident également à prendre des mesures pour ne pas dupliquer nos efforts. Nous avons déjà conclu 6 accords avec 4 provinces. D’autres accords sont en cours d’élaboration. Vous avez entendu le directeur général en parler plus en détail plutôt. Nous avons récemment organisé notre troisième forum pancanadien sur les normes d’accessibilité. Les représentants, les administrateurs généraux de chaque province et territoire ont été invités à participer. Ce fut l’occasion pour nous de partager de l’information et de discuter des priorités. En résumé, même si nous créons des noms pour les entités sous réglementation fédérale, nos normes peuvent être adoptées volontairement par toute organisation ou administration qui souhaite contribuer à rendre le Canada plus accessible. Dans le cadre de notre mandat, nous pouvons également recommander à la ministre de la diversité, de l’inclusion et des personnes en situation de handicap d’adopter dans les règlements —une norme publiée, en tout ou en partie. La ministre a le pouvoir de réglementer les normes. En fin de compte, nous travaillons en étroite collaboration avec les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux ainsi qu’avec des entités fédérales dans le cadre de la Loi canadienne sur l’accessibilité, afin de coordonner les efforts dans l’espoir d’influencer le changement dès à présent. De façon générale, nous continuons également à établir des relations avec diverses organisations, y compris les chefs de file du secteur et de travailler avec les personnes en situation de handicap, diverses communautés des personnes en situation de handicap et d’autres intervenants. L’élaboration des normes n’est pas possible sans leur contribution. C’est ainsi que nous mobilisons de manière proactive divers acteurs clés pour promouvoir une expérience uniforme de l’accessibilité partout au Canada, au profit de tous.
[Diapositive 12 : Question 2] (28 : 12)
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Sutton. La question est sur la diapo 12. Comment les normes de Normes d’accessibilité Canada s’inscriront-elles dans la hiérarchie des normes du Code national du bâtiment et du Groupe CSA?
Philip Rizcallah : Merci pour cette question. Comme je l’ai dit plutôt, nous développons des standards de manière différente par rapport à d’autres organisations. Nous les développons sur la base de l’équité. Si nous regardons tous les programmes, je vais commencer par cela. Parlons d’abord du Conseil national de recherche et du groupe d’accessibilités. Le Conseil national de recherche est responsable du code national du bâtiment. Le code national du bâtiment et mis à jour tous les 5 ans. Il a été mis à jour pour la dernière fois en 2020 et le sera à nouveau en 2025 et 2030. Le code national établit les exigences minimales en matière d’accessibilités qui doivent être respectées pour les nouveaux bâtiments et les rénovations importantes. Ça peut être soit 15 ou 80 %, mais c’est la base de leurs décisions en matière de normes minimums. Le groupe CSA a également des normes en matière d’accessibilité. Nous collaborons avec le groupe CSA pour élaborer une version mise à jour de la norme intitulé, conception accessible pour l’environnement. Il s’agit d’une norme nationale du Canada. Ce standard va, cette norme va au-delà de ce qui est inclus dans la loi. Ce qui nous amène au travail effectué par Normes d’accessibilité Canada. Un comité technique travaille à l’élaboration de la norme appelée, modèle donnant pour l’environnement bâti. Le comité technique a publié la première version provisoire de cette norme pour examens publics au début de l’année 2023. Nous pensons que nous allons pouvoir répondre aux besoins d’un plus grand nombre de Canadiens. Nos normes seront disponibles à toute organisation gratuitement. Une version est contenue sur notre site Web. L’objectif de cette norme est de faire progresser l’accessibilité au-delà de la norme de CSA et du code national du bâtiment. Donc, nous comptons avoir une approche harmonisée à travers le pays. Nous adoptons une approche fondée sur l’équité pour que notre norme aille au-delà des exigences minimales à matière. Donc, nous espérons qu’une fois que nos normes seront mises sur pied, nous allons encourager ces groupes et c’est à adopter nos normes. Je repasse la parole à Andrée.
[Diapositive 13 : Question 3] (31 : 32)
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Rizcallah. Je vais vous demander de maintenir votre micro allumé pour la prochaine question. Donc Normes d’Accessibilité canada déploie-t-elle des efforts pour faire progresser l’accessibilité?
Philip Rizcallah : Une très bonne question. Je vais commencer par répondre à la question sur le code. Nous avons beaucoup de travail qui est fait au sein de notre administration pour ce qui est du logement. Commençons d’abord à reprendre à l’action sur le code national du bâtiment. Je pense qu’il est important d’abord d’élargir le champ d l’application. Dans le code, le terme logement désigne les unités d’habitations multiples plus grandes que les triplex. Comme les appartements et les copropriétés. Il s’agit d’accessibilité du bâtiment jusqu’à la porte du logement et non de la conception des unités. CSA à des normes d’accessibilité. La question qui se pose alors est celle de l’accessibilité des unités d’habitations dans des immeubles ainsi que les maisons. Nous avons collaboré une fois de plus avec le groupe CSA pour élaborer de nouvelle norme intitulée logement accessible. Nous avons réalisé une étude de coût lié aux normes d’accessibilité de logement avec la société canadienne d’hypothèque. L’étude a permis d’examiner les coûts associés à tous les principaux systèmes de la conception de nouveau [inaudible]. Donc nous avons déterminé à travers cette étude que la différence de coût dans la création des logements accessibles est nominale. Il existe des coûts supplémentaires, mais d’autres changements peuvent être intégrés à travers la conception. Nous avons également mis sur pied une étude qui permet d’avoir un logement qui est conçu au tout début et qui est prêt une fois qu’une personne voudrait accéder à ce logement. Il serait ainsi plus facile de modifier un logement pour y installer par exemple des barres… d’appui à coût minimum. Donc nous avons commencé cette étude, nous avons également fait des études de coûts, nous avons mis sur pieds un guide de conception de ces logements pour que ces logements soient accessibles. Donc voilà les activités que nous avons en cours. J’ai également parlé des 32 projets que nous avons financés ces dernières années. Et parmi ces normes, beaucoup sont liés à la construction des logements. Je vous redonne la parole Andrée.
[Diapositive 14 : Question 4] (34 : 14)
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Rizcallah. Nous avons reçu des questions pour ce qui est des normes et donc nous les avons mises ensemble. Donc Monsieur Constantin va parler des différents aspects des normes. Et la question est la suivante : Les pratiques exemplaires de gestion du processus de recrutement seront-elles couvertes par la norme relative à l’emploi? Plus précisément, la norme portera -t-elle sur la gestion des entrevues virtuelles? En outre, comment les mesures d’adaptation raisonnable seront-elles traitées dans la norme? Sommes-nous en train d’abandonner ces mesures au profit d’un modèle déterminé par les employés outillés? Quels conseils donneriez-vous aux organisations qui cherchent à changer leur culture et leurs pratiques? Monsieur Constantin, je vous donne la parole.
Wissam Constantin : Merci beaucoup Andrée. Bonne après-midi à tous ceux qui se joignent à nous. Je m’appelle Wissam Constantin. Je suis un directeur à Normes d’accessibilité Canada. Je suis un homme de la trentaine, je porte une chemise bleue et une veste bleu nuit. Je suis dans mon bureau, je suis ravi de répondre à vos questions. Merci beaucoup. Donc, comme pour l’environnement bâti, les travaux de Normes d’accessibilité Canada dans le domaine de l’emploi sont bien avancés. Pour établir le contexte, notre norme d’emploi a été publiée pour examen public du 19 juillet au 14 novembre 2023. Vous trouverez le projet de nombre sur notre site Web, dans notre centre d’expertise. Le comité technique a reçu plus de 800 commentaires et s’emploie à les examiner. La norme finale est attendue à l’automne de 2025. La norme d’emploi repose sur les piliers du cycle de vie de l’emploi et couvre toutes les phases du cycle, à savoir, le recrutement, l’embauche, l’intégration, le maintien en poste, la promotion et le perfectionnement professionnel, la cessation d’emploi. Je commencerais par la question sur le recrutement et les entrevues virtuelles. La norme comprend des exigences relatives au processus de recrutement, aux offres d’emploi, au processus de candidature et au processus d’entrevue et d’évaluation, y compris les questions d’entrevue et les interviewés. La norme adopte une approche qui consiste à ne pas inclure d’exigences propres aux entrevues virtuelles. La norme définit plutôt l’environnement de travail comme englobant le cadre physique et virtuel, et les exigences doivent être respectées dans les 2 cas. Je passe maintenant à la question des mesures d’adaptation. La norme d’emploi comprend 2 cadres destinés à fonctionner ensemble. Ces 2 approches sont l’approche systémique, et l’approche centrée sur la personne. L’approche systémique est fondée sur les politiques et les solutions à l’environnement visant à faciliter l’accessibilité et l’inclusion en milieu de travail. L’approche, centrée sur la personne, est une approche individualisée de l’accessibilité et des mesures d’adaptation tout au long du cycle de la vie de l’emploi. La norme comprend une section détaillée et réfléchie sur les mesures d’adaptation. Elle traite des 2 approches pour éliminer activement les obstacles tout en adoptant une approche centrée sur l’employé afin de tenir compte de l’expérience vécue du handicap et de tous les autres facteurs qui se recoupent. Le projet de norme exige que les employeurs favorisent l’équité en offrant aux employés de tous les postes l’accès à des mesures raisonnables d’adaptation. Le principal outil pour ce faire est le plan d’adaptation personnalisé. Ce plan peut avoir un impact. Les employeurs sont invités à adopter une approche, oui par défaut, pour offrir des mesures d’adaptation en milieu de travail dans le cadre d’une approche plus large centrée sur les employés. Pour nous, cela signifie que l’employé doit être habilité à présenter ses demandes à son employeur dans l’espace qui lui permet de mener la conversation en déterminant les obstacles et les mesures d’adaptation. Et la dernière partie de la question sur le changement de culture est essentielle. En ce qui concerne l’emploi, nous vous conseillons de lire le projet de norme, qui comprend une section sur la culture, l’engagement et l’éducation. Si nous devions retenir un message de la norme que nous communiquons souvent à Norme accessibilité Canada, ce serait que le progrès exige du leadership. Il faut que chacun pense et croie au principe de la diversité, de l’équité et de l’inclusion. De façon ascendante et descendante. Chacun a un rôle et une responsabilité. Merci beaucoup, je repasse la parole à André.
[Diapositive 14 : Question 4] (41 : 10)
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Constantin, c’était de l’excellente information. Maintenant la dernière question, c’est pour Monsieur Sutton, sur la diapositive 15. Comment les handicaps invisibles seront-ils intégrés dans votre travail? Cela comprend des troubles cognitifs ainsi que les troubles de santé chronique et épisodique. C’est à vous.
Christopher Sutton : Merci pour cette question. Il est important de se rappeler que certains handicaps ne sont pas immédiatement évidents, et que les défis qu’ils posent sont bien réels. Dès le départ, nous nous sommes engagés à inclure tous les types de handicap dans notre travail. Il ne s’agit pas seulement de créer des normes, il s’agit d’influencer le changement aujourd’hui pour rendre la vie publique accessible à tous les Canadiens. Nous n’accordons pas la priorité à un type de handicap par rapport à un autre. Tout le monde est confronté à des obstacles qui soient physiques, numériques ou comportementaux. Dans le cas de notre travail, nous consultons un large éventail de personnes, y compris les experts et [difficulté audio] des personnes ayant une expérience vécue, afin de nous assurer que toutes les perspectives sont prises en compte. Notre organisation accorde une grande importance à la diversité, notamment lors du recrutement du personnel, de la sélection des membres du conseil d’administration et de la formation des comités techniques. Nous voulons que des voix des tous les types de handicap s’expriment dans la salle. La définition du handicap dans la Loi canadienne sur l’accessibilité englobe les handicaps invisibles. La définition inclut également les troubles cognitifs ainsi que les troubles de santé chronique et épisodique. La loi et cette définition guident notre travail. La position de Normes d’accessibilité Canada est de créer des normes et de promouvoir l’équité et l’accessibilité pour tous, afin d’inclure toutes les personnes. Nous encourageons nos comités techniques à prendre en compte tous les handicaps tels qu’ils sont définis dans la loi. Nos normes s’attaquent à un large éventail d’obstacles auxquels sont confrontées les personnes ayant des handicaps invisibles. Par exemple, la norme relative à l’environnement bâti porte sur la préparation des espaces physiques pour qu’ils soient accessibles aux personnes ayant des sensibilités chimiques multiples et des troubles cognitifs. Notre norme d’emploi met en évidence les pratiques exemplaires pour aider les employeurs et leurs handicaps invisibles au travail, accorder des mesures d’adaptation à cet égard et préserver la confidentialité des informations. Notre norme sur le langage clair vise dans une large mesure à résoudre les problèmes de communication qui sont principalement reliés à des handicaps invisibles. Nous sensibilisons les gens aux handicaps invisibles par des campagnes dans les médias sociaux et nous concevons notre site Web en tenant compte des différences cognitives et visuelles. Depuis la création des Normes d’accessibilité, nous avons réfléchi à la meilleure façon d’inclure les personnes vivant avec un handicap. Nous écoutons les personnes ayant un handicap invisible, nous recueillons leurs commentaires en nous tenant compte de leurs préoccupations dans notre travail. Nous nous engageons à mieux comprendre leurs besoins et à répondre au fur et à mesure de notre croissance.
Andrée Deslauriers : Merci Monsieur Sutton, c’était une très bonne question pour terminer notre période de réponse et question. Je pense qu’on aurait dû continuer, mais c’est tout le temps que nous avons pour cet événement aujourd’hui. Encore une fois, merci à tout le monde. Ceux qui nous ont envoyé des questions, ça nous a aidés vraiment à créer le contenu d’aujourd’hui.
[Table ronde : Comment nous élaborons des normes différemment pour inclure davantage de voix (Andrée Deslauriers, Modérateur, Jutta Treviranus, et Maayan Ziv)] (45 : 14)
Andrée Deslauriers : Il est maintenant temps de passer à la discussion. L’an dernier à notre APA, nous avons abordé la question des comités techniques et leur rôle. En bref, nous créons des comités techniques composés d’experts pour élaborer des normes. Malheureusement, à cause de certaines circonstances, le Docteur Mahadeo Sukhai ne va pas être capable de nous rejoindre pour la discussion d’aujourd’hui, mais nous sommes heureux d’avoir 2 de nos présidents de comités techniques qui vont partager leur expérience pour voir comment ensemble nous pouvons travailler pour inclure l’inclusion dans nos normes. Vous pouvez trouver leurs biographies sur la page de la réunion publique annuelle. Sans plus attendre, je souhaite la bienvenue à nos distingués invités, Docteur Jutta Treviranus, et Maayan Ziv. Je vous présente nos panélistes en commençant par Jutta, présidente du comité technique sur les systèmes équitables et accessibles d’intelligence artificielle qu’on appelle —l’intelligence artificielle. Elle est également la présidente du comité technique sur les normes d’accessibilité pour l’information et les produits et services, les TIC. Bienvenue Jutta et merci d’être ici.
Jutta Treviranus : Merci pour cette opportunité.
Andrée Deslauriers : Est-ce que vous aimeriez vous présenter?
Jutta Treviranus : Je ne savais pas que c’était une question, désolé. Oui bonjour, tout le monde, comme l’a déjà été dit, je suis la présidente de ces 2 comités. Je suis également la directrice du centre de recherche de l’élaboration des normes et pour ce qui est de la description, je suis une femme un peu plus âgée avec des lunettes et des cheveux gris. J’utilise le pronom elle. Je pense que nous allons répondre à la question sur comment nous sommes devenus des membres du comité, est-ce que c’est correct?
Andrée Deslauriers : Oui.
Jutta Treviranus : Merci. Alors, je pense que les normes d’accessibilité sont un peu différentes. Parce que ça a été créé en grande partie à cause d’inquiétude que j’avais depuis un certain temps. Alors, l’intelligence artificielle, comme les gens le savent c’est dans les nouvelles tout le temps. On en entend parler. Mais je pense au IA depuis des décennies et il y a le potentiel bien sûr de fournir une assistance qui pourrait changer la vie des gens vivant avec un handicap. Depuis plusieurs décennies, je suis un peu inquiète sur le traitement des gens vivant avec handicap dans les systèmes de raisonnement statistique, même avant que l’intelligence artificielle arrive et handicaps ça veut dire en général que nous sommes différents de la moyenne. Et cela affecte comment nous sommes traités par les marchés, par la recherche, par les politiques et par l’élaboration de ces choses. Et tous ces domaines sont en ce moment, se préparent à favoriser la moyenne, l’utilisation sur le marché, l’économie, les [inaudible], les systèmes de recherche. Je suis une professeure à l’université et ces systèmes de recherche favorisent la recherche quantitative et utilisent la moyenne statistique comme la norme absolue de ce qui est vrai. Les gouvernements prennent des décisions basées sur l’impact et échelonne par chiffres des décisions compétitives des [inaudible], des systèmes compétitifs de l’élaboration. Je suis aussi quelqu’un, une créatrice, nous utilisons des rôles de la majorité pour la priorisation. C’est-à-dire que si vous êtes loin de la moyenne, vous allez être laissés de côté. Dans la dernière décennie, j’ai vu que l’IA allait amplifier et accélérer, automatiser ces habitudes, et en fait va augmenter le parti pris contre les différences et contre les gens qui vivent avec des handicaps. L’autre chose que j’ai remarquée, c’est qu’aucun des instruments d’éthique de l’IA ne se penchait sur cette question, sur ce risque. En fait, les mesures d’éthique de l’IA et leur certification appliquent le même processus problématique. Parce que les gens vivant avec un handicap sont très différents les uns des autres contrairement aux gens qui sont moyens se ressemble. Alors, ce qui ressort de l’IA était complètement ignoré par rapport aux gens qui vivent avec un handicap comme quelque chose d’[anecdotal] ou comme juste des incidents qui ne sont pas inclus dans les normes. Alors, automatiser ce processus, et aller donner ça à l’IA aurait vraiment des implications pervasives pour les gens vivant avec handicap. En même temps, il est bien entendu ces opportunités positives qui peuvent changer la vie des gens avec l’intelligence artificielle. Ça veut dire que les gens vivant avec un handicap pourraient utiliser fréquemment, ça va être les gens qui ont le plus besoin en fait de l’IA. Alors, j’ai trouvé que c’était impératif que nous créons une norme pour prendre avantage des opportunités tout en atténuant les risques de l’IA aux gens vivant avec handicap. Et NAC était d’accord. Nous avons fait une ébauche de document et j’ai fait la demande pour être présidente du comité et j’ai été accepté.
Andrée Deslauriers : Merci Jutta, j’apprécie vraiment la présentation. Maintenant, je vais m’adresser à Maayan, présidente du comité technique sur les voyages accessibles. Maayan a récemment reçu la Croix du service méritoire pour sa contribution à la promotion de l’accessibilité et des droits des personnes en situation de handicap au Canada. Félicitations Maayan! Maintenant, je vous souhaite la bienvenue, je vais vous laisser vous présenter, peut-être partager aussi pourquoi vous avez décidé de faire partie de ce comité technique. Alors c’est à vous Maayan.
Maayan Ziv : Merci je suis contente d’être ici cet après-midi. Je suis très contente d’être capable de partager ce panel avec mon ami et ma collègue Jutta et tous les autres qui sont venus nous écouter aujourd’hui. Alors, un peu d’informations sur moi. J’ai commencé une compagnie qui s’appelle accessibilité maintenant, Access Now. Ça fait presque 10 ans parce que j’utilise une chaise roulante et j’étais très frustré avec le manque de données disponibles sur l’environnement bâti pour ce qui est de l’accessibilité. Je dirais que c’était vraiment le début de mon parcours professionnel dans le monde de l’accessibilité. Avant cela, j’avais vraiment juste vécu ma vie en tant que consommatrice d’expérience d’accessibilité, de services ou le manque de ces services. Alors j’étais très contente alors que j’ai progressé dans mon parcours d’être capable de juste participer. Comme on a entendu aujourd’hui dire, c’est la valeur des expériences vécues diverses et la valeur de toutes les voix en fait qui peuvent contribuer à une conversation sur différents thèmes par rapport à l’accessibilité. C’est formidable. On a besoin d’en entendre plus, d’entendre les Canadiens vivant en situation de handicap. Alors je continue maintenant à partager ma voix, j’utilise les réseaux sociaux comme outil pour faire ça. Et ça fait à peu près un an, un peu plus d’un an, j’ai eu une expérience désagréable quand j’ai voyagé à l’étranger, et quand je suis arrivé au bout de mon long vol de plus de 11 heures, ma chaise roulante était endommagée par la compagnie aérienne, elle n’était plus utilisable. Ça a vraiment provoqué ce nouveau chapitre dans ma vie et dans la vie de beaucoup d’autres pour essayer de comprendre exactement ce qui se passe pour les Canadiens vivants en situation de handicap et qui doivent voyager. Mon expérience particulière c’était sur le voyage par air. Comme les médias qui couvrent l’IA, récemment, l’accessibilité et le voyage, c’est devenu un sujet de discussion assez répandue. Alors, quand j’ai entendu qu’il y avait une opportunité de contribuer ma perspective, et d’appliquer mon expertise au comité technique sur le voyage accessible, il semblait, je n’ai pas hésité à rejoindre parce que c’était une opportunité pour moi encore une fois de contribuer une perspective qui me passionne énormément. Alors, ce comité technique sur l’accessibilité aux voyages, c’est un parmi d’autres, c’est le plus nouveau. On n’a pas fait autant de travailler encore que les autres, mais la prochaine étape est très excitante. Je suis très contente d’être ici et de contribuer à la discussion. Je vais finir mes remarques d’ouverture avec une brève description visuelle de moi-même. J’utilise une chaise roulante, je vous parle aujourd’hui de ma maison à Toronto, j’ai les cheveux bruns jusqu’aux épaules, je suis une femme blanche avec des yeux verts et je suis dans la trentaine.
Andrée Deslauriers : Merci beaucoup d’avoir partagé tout ça. C’est vraiment formidable d’entendre les gens, d’entendre parler des gens qui sont impliqués dans notre travail et qui sont sur ces comités techniques. Vous avez partagé le message que [inaudible] de NAC, le développement de norme mène à de meilleures normes basées sur l’équité, alors cette approche, c’est un support de l’engagement des individus dans la communauté qui font l’expérience de ces normes. Des gens qui vivent avec des handicaps.
[Questions 1] (56:10)
Alors, je vais passer à d’autres questions pour chacune d’entre vous. Alors que vous travaillez sur des normes critiques pour supporter le développement de la Loi canadienne sur l’accessibilité. Est-ce que vous pouvez donner un aperçu à quoi on peut s’attendre dans le voyage, l’intelligence artificielle et les normes, et pourquoi est-ce que ce sont des considérations d’accessibilités qui sont tellement importantes?
Jutta Treviranus : Qui devraient répondre en premier? Alors, comme je vous ai déjà dit par rapport aux objectifs des normes sur l’IA, comment nous avons élaboré les normes IA, c’est de façon très proactive. Nous avons ajouté à l’accessibilité parce que nous voulons répondre à l’accessibilité, penchée sur l’accessibilité des gens à l’IA, mais nous voulons assurer que l’IA traite les gens vivant avec un handicap de façon équitable. Alors la norme, ou cette ébauche en ce moment, est en 4 parties. Mais les 4 parties doivent s’ajouter aux normes qui existent déjà par rapport aux IA. Plus se pencher sur les problèmes particuliers, ainsi que les opportunités, mais les risques potentiels pour les gens vivant avec un handicap. L’élément additionnel, en plus des choses comme les prises de décisions automatisées, les directives qui sortent du gouvernement ou la loi sur les intelligences artificielles dont on parle dans les nouvelles de l’Europe unie, ou les lois canadiennes qui vont sortir bientôt. Nous avons rajouté un certain nombre de choses qui sont spécifiques au handicap. D’abord l’accessibilité, et bien sûr l’impact de « Rien sans nous ». Quand on se penche sur la situation des personnes en situation de handicap, ce n’est pas seulement en tant que consommateurs de produits, mais aussi comme des créateurs, les développeurs, et ceux qui vont mettre en place et évaluer ces systèmes d’intelligence artificielle. Alors comment on peut s’assurer que tous ces outils qui sont utilisés pour créer l’économie de l’intelligence artificielle ou les systèmes d’intelligence artificielle qui sont déployés partout dans notre vie en ce moment, sont accessibles aux gens vivant en situation de handicap pour qu’ils puissent jouer un rôle et déterminer ce qu’ils vont élaborer? L’autre élément que nous avons ajouté, c’est la question de la discrimination statistique qui existait avant l’intelligence artificielle, mais comme j’ai dit, cela a énormément empiré en fait le problème quand on a déployé dans l’intelligence artificielle une machine qui raisonne de façon statistique. [Inaudible] au niveau d’outil très puissant [inaudible]… Les gens ont utilisé le raisonnement statistique, ça fait partie des conventions de notre société, mais si on reconnait qu’il n’y a pas d’opportunités de dire que cette personne est une exception, vous ne devriez pas prendre une décision sur cette personne basée sur ces statistiques, parce qu’elle ne rentre pas dans ces statistiques. Alors, ce raisonnement statistique qui mène à la discrimination statistique est quelque chose que nous voulons également, nous voulons protéger les gens contre ça. Ça va au-delà des partis pris, des données, des étiquettes qui sont un peu ce que l’éthique essaie de faire. Ça va au-delà des normes de la plupart des normes d’accessibilité, où il se préoccupe de la justesse de la consistance et de l’efficacité des systèmes d’IA. Parce que si nous ne nous penchons pas sur la discrimination statistique, les gens qui vivent en situation de handicap vont être de façon plus consistante, il va y avoir de la discrimination systématique contre eux. Alors nous devons créer des protections pour s’assurer que ça ne passe pas. Autre chose, si vous avez suivi les nouvelles par rapport à l’intelligence artificielle, la plupart des protections qui sont proposées au Canada et à travers le monde sont basées sur des évaluations d’impacts et l’évaluation des risques. Donc ce sont des analyses d’impact ou des analyses de risque. Mais si vous avez un élément qui est estimé ne pas avoir un impact sur la vie des personnes ou qui n’est pas risqué, alors aucune balise n’est nécessaire. Mais si vous êtes quelqu’un qui est en dehors de la moyenne, et que chaque décision qui est prise, que ce soit lié au marché, ou le contenu de sites Web, ou autre conception et création ou des platesformes de public pour les politiciens, ces décisions seront prises contre vous, bien que cela a été considéré sur la base des impacts faibles. Donc on voudrait également parler de cet aspect. Autre chose, c’est qu’il existe un élément qui est spécifique au handicap à travers l’éducation. Les personnes ayant un handicap peuvent participer à l’éducation sur l’intelligence artificielle. Mais aussi toute personne éduquée sur l’intelligence artificielle peut apprendre de l’accessibilité équitable pour toute personne. Et on peut également apprendre des dommages qui peuvent être… Voilà l’impact négatif que l’intelligence artificielle peut avoir sur la personne ayant un handicap. Donc on essaie de le faire rapidement parce que c’est un domaine dans lequel le développement et rapide. Et il y a de nouvelles choses qui apparaissent chaque jour. Donc pour être capable de le faire, nous essayons d’avoir une approche par phases et sur cette approche par phases, nous essayons de parler des systèmes qui existent aujourd’hui et qui sont généralisées, notamment les décisions automatiques qui, basées sur des systèmes qui détermine qui sera embauché, qui pourra aller à l’université, qui peut avoir droit à une hypothèque, et quelles sont les politiques en matière de santé publique qui sont applicables. Donc toutes ces choses sont [dirigées] à travers l’intelligence artificielle. Donc on voudrait parler de cela et plus tard, on pourra voir l’intelligence artificielle générative et son application dans les modules en matière de langue.
Andrée Deslauriers : Merci beaucoup, vous avez été très généreuse avec toutes les informations que vous nous avez fournies. Ces toujours formidables d’avoir tous ces détails et de mieux comprendre de votre perspective. Maayan, est-ce que vous voulez ajouter quelque chose sur ce qui est des voyages?
Maayan Ziv : Oui. Je vais juste vous donner un contexte pour ce qui est de cette norme. Lorsqu’on parle du voyage accessible, nous essayons de parler d’une approche plus générale qui intègre tous les aspects liés aux voyages, que ce soit les réservations en ligne, les communications, l’utilisation des toilettes, tous types de plans, la sécurité, le service à la clientèle, et d’autres éléments qui sont inclus dans l’expérience de voyage. Et ce que cette norme essaie de faire, et qui est unique par rapport à ce que nous avons eu, notamment pour ce qui est du transport et du voyage, c’est que nous essayons d’avoir un voyage plus holistique qui tient compte et qui intègre toutes les personnes et les expériences. Ce comité est diversifié avec des expertises différentes, à travers différents types de voyage que ce soit par les voyages aériens, par train, par route, nous parlons des expériences au sein des aéroports. Donc c’est vraiment une norme qui est assez vaste et cela pourrait représenter un défi, mais c’est également une occasion qui nous permettrait d’arriver à un moment où on pourrait véritablement comprendre ce que c’est un voyage, un parcours de voyage équitable pour tous. Dans ce que nous avons entendu, notamment des médias, c’est les lacunes que vivent les personnes ayant un handicap. Donc, un élément de voyage pourrait être mieux fonctionné, mais l’incapacité d’aller d’un élément à l’autre, ou les obstacles qui existent et notamment pour ce qui est des services à la clientèle, en font partie. Donc c’est vraiment très englobant et je pense que c’est quelque chose d’unique et c’est une occasion pour nous de revoir la norme qui existe. Évidemment, nous voulons parler des problèmes critiques qui ont été relevés pour ce qui est de parcours de voyage, mais la semaine dernière, nous avions eu une réunion où nous avons parlé des voyages au cours du sommet sur l’accessibilité —par voies aériennes. C’était important d’en discuter pendant ce forum. Pour moi c’était un honneur de faciliter ce comité en tant que présidente et j’apprends beaucoup des autres membres de cette équipe, et j’apprends beaucoup de Normes d’accessibilité Canada et de l’expertise des autres membres qui ont une meilleure et profonde compréhension et très détaillée de l’accessibilité en matière de ce qui se passe aujourd’hui que nous n’avons pas besoin de revoir. Mais aussi les lacunes que nous pouvons essayer de corriger pour avoir une meilleure expérience de voyage. À la fin de la journée, nous savons qu’un voyage accessible et un voyage meilleur pour tous. Je ne sais pas si j’ai répondu à la question, je ne veux pas trop donner des détails, dont je vais vous redonner la parole pour la prochaine question.
[Question 2] (01 : 08 : 02)
Andrée Deslauriers : Merci, vous avez donné toutes les informations très détaillées. Plutôt aujourd’hui, les participants ont appris que lorsque nous élaborons une norme, c’est publié dans notre site Web pour un examen public. Cela permet à tous les Canadiens de parcourir ces normes et faire des commentaires. Maintenant, est-ce que vous pouvez me dire comment est-ce que la capacité de rendre ces normes publiques peut affecter les Canadiens et quelles sont les étapes que nous prenons pour être sûrs que les commentaires du public sont pris en compte dans l’élaboration des normes? Donc, je vais commencer avec vous, Maayan, merci.
Maayan Ziv : En tant que préside de ce comité, nous trouvons toujours des moyens, nous parcourons toujours cet examen public, mais nous n’y sommes pas encore. Donc, ce que nous essayons de faire, c’est de mieux comprendre ce moyen d’examen public et comment est-ce que cela pourrait fonctionner pour notre comité. Donc une chose que j’ai appris, c’est la période de temps qui permet au public d’être consulté et aussi cela est encourageant. Même avant que je ne sois impliquée, voir ces normes qui passaient par un examen public, que ce soit à travers les médias sociaux pour permettre aux Canadiens et Canadiennes de mieux s’impliquer. Pour moi, ce n’est pas juste bénin, c’est vraiment très nécessaire. Je pense que les commentaires que vous recevez sont vraiment très importants et chaque fois que vous avez une norme qui est publiée, encouragez toujours les gens à donner leurs commentaires parce que cela leur permet de mieux cadrer la norme lorsqu’elle sera appliquée. Donc avec l’intelligence artificielle, permettre aux gens de participer à cet examen public démontre du fait qu’on tient compte des avis des autres. Dans le langage clair par exemple, permettre aux gens de contribuer nous permet de mieux communiquer et je pense que c’est une déclaration forte. Pas seulement pour ce qui est du travail que nous faisons, mais la manière dont nous faisons ce travail, comme cela été dit plutôt. C’est formidable de voir cela. Donc, ce sont des signaux importants. Nous faisons un travail basé sur l’accessibilité, mais nous nous assurons que tout —au long du processus, nous avons, que ce soit au début de l’élaboration de la norme, et à l’examen public, nous assurons que l’expérience en matière d’accessibilité soit une expérience formidable. Donc je suis fière de voir ce qui se passe. Je vais peut-être passer la parole à Jutta pour qu’elle partage avec nous ce qu’elle en pense.
Jutta Treviranus : Merci Maayan. Je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été dit avant par rapport à ce sujet. Évidemment, pour ce qui est de la norme sur laquelle nous travaillons, chacun se sent plus ou moins perdu par rapport à comment est-ce que cela fonctionne, quelle seront ces implications? Donc, il y a beaucoup d’informations dans les médias, des histoires utopiques ou alors effrayantes sur ce qui pourrait arriver, ou des événements miraculeux qui pourraient changer la vie de tous et de chacun. Donc le défi ici, c’est que les gens pensent qu’ils ne sont pas des experts et qu’ils ne peuvent pas contribuer. Mais, en plus du fait que les personnes ayant un handicap font souvent face à une distribution de ressources inéquitable en matière d’expertise où nous avons besoin, nous devons renforcer les capacités pour permettre à tous de pouvoir avoir accès aux informations nécessaires. Mais malgré tous ces soutiens, l’intelligence artificielle est confrontée à d’autres défis. Lorsque vous posez des questions aux experts, ils sont également un peu perplexes sur la manière dont nous pouvons protéger les gens contre les dangers potentiels de l’intelligence artificielle. Donc, NAC a été très formidable dans sa capacité à nous permettre de mettre sous pied des ressources, notamment, comprendre ce que cela implique. Pour moi, pour ma vie, pour mes objectifs, quels sont les exemples de choses qui pourraient bien fonctionné ou pas fonctionner du tout. Cela permettrait aux gens de contribuer et leur permettra d’être à l’aise et de comprendre quelles sont les implications que nous [inaudible] dans un langage qui n’est pas technique, mais qui est important et que nous utilisons des termes qui sont plus généraux et plus compréhensibles. Nous avons également décidé que nous voulons avoir une norme internationale, donc nous avons un comité international qui participe. Nous avons donc des représentants à travers toutes ces communautés, mais également à travers la pratique de NAC de s’assurer que tout le monde est impliqué d’un bout du pays à l’autre. Nous avons également la participation des représentants de l’Union européenne et des États-Unis. Cela ouvre la voie à une harmonisation possible. Certaines choses qui sont réglementées au niveau du Canada ne sont pas souvent sous le contrôle, ou alors la plupart de ces aspects ne sont pas souvent sous le contrôle du gouvernement canadien. Donc, c’est une occasion de travailler et de collaborer avec d’autres compétences en dehors du Canada dans le développement de cette norme. Merci.
[Question 3] (01 : 14 : 51 )
Andrée Deslauriers : Je voudrais clôturer notre discussion en parlant de l’approche de Normes d’accessibilité Canada dans l’élaboration des normes. Je sais que vous avez brièvement expliqué pourquoi cela est important pour vous, mais est-ce que vous pouvez chacune expliquer brièvement quelle est votre vision et dire pourquoi est-ce que nos participants devraient se soucier des normes que vous développez au sein de vos comités? Je vais commencer avec vous Jutta.
Jutta Treviranus : Pour ce qui est de l’intelligence artificielle, je pense que nous sommes un point culminant de son développement. L’une des choses que nous avons notées par rapport à l’accessibilité, c’est qu’il est difficile de changer les choses de manière rétroactive. Et c’est notamment le cas pour ce qui est des technologies de l’information et de la communication. Une fois que c’est adopté, c’est difficile à changer donc c’est pour cela que nous devons être proactifs et le Canada est un chef de file en la matière. Je pense que nous avons attiré l’attention sur ces systèmes émergents en matière d’intelligence artificielle. Donc l’IA nous montre qu’il existe un risque dont il est important pour nous de le faire, mais de le faire d’une manière qui nous engage selon notre objectif qui est « rien sans nous, mais tout avec nous ». Cela est important pour la communauté des personnes vivant avec un handicap. Donc c’est une norme très importante.
Andrée Deslauriers : Merci. Maayan, est-ce que vous voulez ajouter quelque chose?
Maayan Ziv : Vous savez lorsque j’ai commencé à parler du parcours de voyage accessible, parfois il y avait des réticences parce que les gens se demandaient pourquoi est-ce que c’est une priorité, pourquoi est-ce que cela est important? Il existe plusieurs obstacles à la création d’une vie plus accessible à différents niveaux de la vie, surtout pour les personnes ayant un handicap. Donc pourquoi est-ce que le voyage devrait faire partie de cette liste, en termes de priorité et d’importance? Donc c’est vrai, j’ai un préjugé, j’adore voyager. Et je suis passionnée par cela. Mais au-delà de ça, lorsque nous parlons du voyage, nous parlons également de notre capacité à se connecter aux autres. À se connecter à d’autres communautés à travers le Canada et à travers le monde. Donc, que nous parlions des opportunités au niveau personnel, vous voulez faire un voyage, vous voulez aller en congé, ou vous voulez aller à un mariage ou vous voulez aller à une lune de miel, ou visiter un parent, il y a plusieurs raisons pour lesquelles les gens voudraient voyager et rester connectés. Ça peut être également pour un besoin d’emploi, notamment pour moi par exemple, dans ma vie professionnelle, voyager faisait vraiment partie de ma vie professionnelle et il fallait —voyager et rencontrer d’autres personnes. Donc, il y a également des opportunités d’emploi, donc le voyage est très important. Il y a également pour des consultations médicales, rencontrer des experts, ou rencontrer des personnes qui auront une expertise et vous en avez besoin pour une raison ou une autre. Lorsqu’on en parle, on parle des droits des personnes ayant un handicap, c’est également pour toutes les personnes. L’accessibilité couvre tous les aspects de notre vie. Donc pour ma part, je pense que c’est un élément important de voyager. Donc en tant que présidente, je pense que c’est très important pour nous de voir comment est-ce que nous nous comprenons et nos relations vis-à-vis des autres et nos relations vis-à-vis de la planète. C’est pour ça que je suis tellement passionnée, je pense que les gens devraient aussi être passionnés. Je dis toujours aux gens, si vous voulez comprendre où on en est pour ce qui est de l’accessibilité, allez à l’aéroport. Il y a encore des obstacles là-bas, qui touchent tous les aspects de la vie avec un handicap de l’environnement bâti, communication, formation, dans le service à la clientèle, la représentation, tout est là. Alors, si nous avons une opportunité de regarder ça de façon holistique à tous ces aspects qui interagissent avec les autres normes qui sont en développement au qui vont être en développement, alors je pense que nous avons une opportunité de travailler de façon collaborative pour voir également à quoi ça ressemble cette expérience holistique.
Andrée Deslauriers : Merci, c’est tout le temps que nous avons pour aujourd’hui. Mais je voulais vraiment remercier les 2 panélistes pour leur présence ici. Merci d’avoir partagé votre vision, votre expérience avec nous. Je vais inviter tous les participants s’ils veulent, à s’informer plus sur la biographie des 2 panélistes aujourd’hui, leur biographie est sur notre site Internet. Maintenant, avant la fermeture de l’événement pour aujourd’hui, j’aimerais inviter Madame Reid du conseil d’administration à dire quelques mots.
Mary Reid : Merci Andrée. Je voulais juste remercier tout le monde pour leur participation ici. J’espère que vous avez tous passé un bon après-midi avec nous. Je suis heureuse de constater que ce travail se poursuit tout au long de l’année. Vous savez, diriger le changement c’est un travail difficile. Il y a de la résistance au changement. Cela peut être compliqué. Cela peut prendre beaucoup de temps. Mais, je sais que nous sommes sur la bonne voie. Nous n’allons pas nous reposer sur nos lauriers. Dans l’esprit de « Rien sans nous », nous sommes déterminés à ce que Normes d’accessibilité Canada ouvre la voie vers un Canada sans obstacle d’ici 2040. Vous avez entendu parler de nombreuses façons dont vous pouvez participer à nos activités. Vous pouvez commencer par… J’espère que vous êtes enthousiastes avec ça et que vous avez hâte de commencer. Une façon que vous pouvez commencer c’est de nous envoyer vos commentaires sur le projet de norme sur le langage clair avant le 8 juillet. C’est une opportunité. Alors, nous attendons, nous espérons recevoir vos commentaires. Alors, envoyez-nous vos commentaires. C’est ouvert jusqu’au 8 juillet encore une fois. Alors avant de rendre le micro à Andrée, je tiens à vous rappeler que la semaine prochaine sera la semaine nationale de l’accessibilité. En fait, demain le 23 mai, le 3e Congrès canadien sur l’inclusion des personnes en situation de handicap donnera le coup d’envoi de la semaine nationale de l’accessibilité. C’est gratuit, c’est ouvert au public. Alors, vous êtes bienvenue d’aller vous inscrire en ligne et de voir quelles autres activités vont se passer. C’est à vous Andrée.
Andrée Deslauriers : Nous sommes arrivés au terme en fait de notre programme aujourd’hui. Je tiens également à remercier notre personnel et toutes les personnes qui ont travaillé en coulisses. Cet événement n’aurait pas été possible sans vous tous. Aujourd’hui, vous avez entendu parler de nombreuses façons dont Normes d’accessibilité Canada dirige le changement pour rendre le Canada accessible et inclure toutes les personnes. Mais, rien de tout cela ne peut se faire sans vous. Alors comme vous l’avez déjà entendu, restez engagé, restez connecté, nous sommes impatients de continuer à travailler avec vous pour faire du Canada un pays plus accessible et plus inclusif. Nous nous réjouissons d’ailleurs de continuer à travailler avec vous. Si vous voulez nous contacter, vous pouvez nous appeler, nous envoyer un courriel, notre information est sur le site Internet. Nous apprécierions votre rétroaction sur l’événement d’aujourd’hui. Après la réunion d’aujourd’hui, vous allez recevoir une invitation par courriel et c’est un petit questionnaire que vous pouvez compléter. Votre participation va nous aider à améliorer l’approche pour la prochaine réunion annuelle publique. Avec les gestes qui signifient merci. Ceci se traduit par le même langage en signe américain et en langue des signes québécoise. Alors, merci et à la prochaine. À la prochaine!
Note
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Invité et invitées d’honneur
L’assemblée de cette année a accueillie une table ronde à laquelle ont participé 3 membres de nos comités techniques. Ils ont expliqué comment nous élaborons des normes différemment afin d’inclure un plus grand nombre de voix. Vous trouverez ci-dessous plus d’informations sur nos invités :
Mahadeo A. Sukhai
Président, Comité technique sur l’Emploi
Mahadeo est le premier chercheur biomédical aveugle au Canada, avec plus de 20 ans d’expérience en tant que chercheur universitaire et éducateur. Il dirige le programme de recherche de l’Institut National Canadien pour les Aveugles (INCA) et de deux organisations affiliées, Réhabilitation pour la perte de vision Canada et les Services communautaires pour sourds et aveugles d’INCA. Il est aussi le chercheur principal pour les projets de recherche qui visent à comprendre l’expérience vécue par les personnes aveugles, sourdes et malvoyantes au Canada. Mahadeo dirige également les activités d’INCA en matière d’affaires internationales. En tant que responsable de l’accessibilité de l’INCA, il supervise les efforts de changement culturel des trois organisations en matière d’accessibilité et d’inclusion des personnes en situation de handicap et des identités sociales croisées.
Jutta Treviranus
Présidente, Comité technique sur les Systèmes d’intelligence artificielle accessibles et équitables
Jutta est directrice du Centre de recherche sur le design inclusif (IDRC) et professeur à la faculté de design de l'université OCAD de Toronto (anglais seulement). Jutta a créé le CRDI en 1993 pour rassembler une communauté mondiale croissante qui travaille de manière proactive à garantir que notre société, transformée numériquement et connectée à l’échelle mondiale, soit conçue de manière inclusive. Elle a également fondé un programme d’études supérieures novateur en conception inclusive à l’Université OCAD. Jutta est reconnue pour avoir développé une méthodologie de co-conception inclusive qui a été adoptée par de grandes entreprises telles que Microsoft, ainsi que par des organisations du secteur public à l’échelle internationale. Jutta a coordonné de nombreux réseaux de recherche axés sur l’avenir du travail et de l’emploi, avec et par les personnes en situation de handicap. Jutta a été reconnue pour son travail dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) par Women in AI (anglais seulement), qui lui a décerné le prix AI for Good - DEI AI Leader of the Year award (anglais seulement). Women in AI Ethics (anglais seulement) l’a aussi reconnue parmi les 100 femmes les plus brillantes et inspirantes en IA en 2024.
Maayan Ziv
Présidente, Comité technique sur les Parcours de voyage accessible
Maayan est une entrepreneuse accomplie, une photographe renommée et une activiste passionnée du handicap. Elle est la fondatrice et la PDG d’AccessNow, une entreprise technologique reconnue qui a révolutionné la façon dont les gens partagent et accèdent aux informations sur l’accessibilité à travers le monde. Sous la direction de Maayan, l’entreprise est devenue une puissante force du changement. AccessNow suscite une réflexion globale sur l’importance de l’accessibilité dans tous les secteurs, autant dans les technologies accessibles que dans les infrastructures, les politiques publiques, les médias et plus encore.
Maayan est une leader d’opinion mondialement reconnue et une avocate des droits des personnes en situation de handicap. Elle a reçu de nombreuses distinctions, notamment en étant nommée parmi les 35 meilleurs innovateurs par le MIT Tech Review, et parmi les 40 meilleurs Canadiens et Canadiennes de moins de 40 ans. Récemment, le Condé Nast Traveler a aussi nommé Maayan comme l’une des 14 personnes qui rendent le monde plus accessible.
Documents
L'événement a donné lieur à une présentation par des membres du personnel et du conseil d'administration sur le thème Mener le changement : notre travail et comment s’impliquer. Le contenu de cette présentation est disponible en plusieurs formats accessibles ci-dessous.
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