CAN-ASC-3.1:2025 – Langage clair
9. Définitions
Informations
Table des matières
Membres du comité technique
- Catherine Rodgers (présidente), directrice des communications, Personnes d’abord du Canada
- Melissa Kargiannakis (vice-présidente), fondatrice et présidente-directrice générale, Skritswap
- Carol Wilson, conseillère en éducation à la santé, Carol A. Wilson B.Sc.Inf., I.A.
- Catherine Buckie, consultante indépendante en langage clair, iwritewell.ca
- Hilda Smith, conceptrice d’ateliers et consultante en langage clair
- Karen McCall, consultante et formatrice en conception de documents accessibles, Karlen Communications
- Lorne Mackenzie, co-président, Consulting Services for Accessible Transportation Inc.
- Iva Cheung, coordonnatrice de recherche, Providence Health Care; professeure associée, Université Simon Fraser
- Julie Ruel, chercheuse, Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme
- Stacey Kowbel, chercheuse, Vecova
- Rachel Mills, analyste principal des politiques, Inclusion Canada
- Cynthia Jolly, gestionnaire des communications, Office des transports du Canada
- Robin Kilroy, gestionnaire, Laboratoire d’innovation du PCH, Ministère du Patrimoine canadien
- Youssef Megharfi, traducteur français, Secrétariat du Conseil du Trésor
- David Berman, directeur de l’accessibilité, David Berman Communications
- Eyra Abraham, fondatrice et présidente-directrice générale, Lisnen
- Laura Edlund, rédaction, révision et communications
9.1 Définitions
Les définitions suivantes s’appliquent dans la présente norme :
Accessibilité - permettre aux personnes en situation de handicap de vivre de façon indépendante et de participer pleinement à tous les aspects de la vie, en ayant accès à toutes les dimensions de la société sur la base de l’égalité avec les autres et d’équité.
Source : adapté de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, article 9 – Accessibilité
Remarque : « tous les aspects de la vie » comprennent l’emploi, l’environnement physique, le transport, l’information, les communications (y compris les systèmes et technologies de l’information et de la communication), la sécurité financière, les services sociaux et d’autres installations et services ouverts ou offerts au public.
Capacitisme - discrimination et exclusion, individuelles et sociétales, qui se manifestent par des attitudes, des préjugés et des comportements qui dévalorisent et limitent le potentiel des personnes en situation de handicap.
Source : adapté de la Politique sur le capacitisme et la discrimination fondée sur le handicap de la Commission ontarienne des droits de la personne
Remarque : comme d’autres formes de discrimination, le capacitisme peut être conscient ou inconscient, intentionnel ou non intentionnel, manifeste ou insidieux, et il peut être ancré dans les institutions, les systèmes ou la culture générale d’une société.
Communication - action de transmettre ou d’échanger de l’information, des idées et des sentiments, ainsi que les outils et méthodes utilisés pour le faire. D’autres normes et directives utilisent les termes « document », « contenu » ou « publication », la présente norme utilise plutôt le terme « communication », comme dans la définition du langage clair.
Remarque : des exemples de communication sont une affiche, un contrat, une lettre de notification, un formulaire à remplir, un site Web avec texte et images, une publication sur les médias sociaux, un message d’intérêt public, un manuel de sécurité et bien d’autres formats.
Diversité - variété des identités présentes dans une organisation, un groupe ou une société. La diversité se manifeste par des facteurs tels que la culture, l’ethnicité, la religion, le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la langue, la scolarité, les capacités, la situation familiale ou le statut socioéconomique.
Source : adapté du Guide de la terminologie liée à l’équité, la diversité et l’inclusion du gouvernement du Canada
Évaluation - ensemble d’activités visant à vérifier dans quelle mesure une communication respecte la présente norme.
Formats - différentes façons de présenter l’information. La présente norme regroupe les modes et les formes sous le terme « formats ». Cela inclut les formats imprimés et électroniques comme les étiquettes imprimées, les dépliants, les affiches, les rapports imprimés et numériques, les sites Web avec du texte et de la vidéo, les livres numériques, les communications audiovisuelles et celles transcrites et produites en braille. Voir l’article 7.1.
Formats alternatifs sont des formats accessibles que les organisations mettent à la disposition des personnes qui en ont besoin. Par exemple, si une organisation propose des documents en ligne dans un seul format, certaines personnes peuvent rencontrer des obstacles pour les lire et avoir besoin de formats alternatifs comme les gros caractères, le braille, une version audio ou par un autre produit ou service des technologies de TIC, comme ceux énoncés dans la norme CAN-ASC – EN 301 549:2024.
Formats alternatifs - voir Formats.
Handicap - toute déficience qui, en interaction avec un obstacle, nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société. Un handicap peut inclure une déficience ou une limitation fonctionnelle de nature physique, mentale, intellectuelle, cognitive, liée à l’apprentissage, à la communication ou sensorielle. Les handicaps peuvent être permanents, temporaires ou épisodiques, et ils peuvent être visibles ou non.
Source : adapté de la Loi canadienne sur l’accessibilité
Inclusion - pratique permettant de mener, par des mesures proactives, à la création d’un environnement où les personnes se sentent accueillies, respectées et valorisées tout en favorisant un sentiment d’appartenance et la participation de tout le monde.
Source : guide sur la terminologie de l’équité, de la diversité et de l’inclusion du gouvernement du Canada
Remarque: cette pratique mise sur la transformation de l’environnement via l’élimination des obstacles pour que chaque personne puisse avoir un accès égal aux occasions et aux ressources et atteindre son plein potentiel.
Index thématique - organisé par sujets, un index thématique présente une liste d’entrées conçues et classées pour aider les personnes utilisatrices à trouver de l’information dans une communication ou dans plusieurs communications faisant partie d’une collection. Les entrées sont classées par ordre alphabétique ou selon un autre ordre, différent de celui de la communication ou de la collection indexée.
Source : adapté de ISO 999:1996
Intersectionnel - cadre d’analyse qui explique comment une personne ou un groupe de personnes peuvent être touchées par plusieurs formes de discrimination et de désavantages qui s’additionnent, en raison de leur identité ou de leur place dans la société.
Source : adapté de Crenshaw, Kimberlé Williams. 1994. « Cartographie des marges ». Dans The Public Nature of Private Violence, éd. Fineman, M. et Mykitiuk, R., New York : Routledge. Google Scholar
Remarque : une même personne peut subir les effets de plusieurs systèmes d’oppression, comme le capacitisme, le racisme, le sexisme, l’âgisme, l’homophobie ou la transphobie. Lorsque ces systèmes d’oppression se recoupent, ils modifient et aggravent les obstacles auxquels cette personne est confrontée. Par exemple, une personne en situation de handicap qui subit aussi de la discrimination en raison de son statut socioéconomique pourrait ne pas avoir les moyens d’acheter une technologie d’assistance qui permettrait de contrer des obstacles et de participer pleinement à la société.
Langage centré sur la personne - façon de s’exprimer qui met d’abord l’accent sur la personne plutôt que sur une caractéristique ou un handicap. Des expressions commençant par « personne vivant avec, personne ayant ou personne en situation de » sont des exemples de langage centré sur la personne. La Loi canadienne sur l’accessibilité utilise le langage centré sur la personne. Voir aussi langage centré sur l’identité et l’article 10.4.
Langage centré sur l’identité - façon de s’exprimer qui met d’abord l’accent sur une caractéristique ou un handicap. Des expressions comme « personne aveugle », « personne autiste », « personne sourde » et « culture sourde » en sont des exemples. Voir aussi langage centré sur la personne et l’article 10.4.
Langage clair - une communication est en langage clair si sa formulation, sa structure et sa présentation permettent au public cible de facilement :
- trouver ce qu’il cherche;
- comprendre ce qu’il trouve; et
- utiliser cette information.
Voir l’article 6.1.
Langue des signes américaine (ASL) - langue utilisée par la plupart des personnes Sourdes dans les communautés anglophones du Canada. C’est une langue visuelle composée de gestes précis faisant intervenir les mains, le visage et le corps. Elle possède ses propres règles grammaticales et sa propre structure de phrase.
Langue des signes québécoise (LSQ) - langue utilisée par la plupart des personnes Sourdes dans les communautés francophones du Canada. C’est une langue visuelle composée de gestes précis faisant intervenir les mains, le visage et le corps. Elle possède ses propres règles grammaticales et sa propre structure de phrase.
Obstacle - tout élément qui nuit à la participation pleine et égale d’une personne dans la société. Cela peut inclure des éléments architecturaux, des attitudes ou des préjugés, des conditions physiques, des technologies, des modes de communication, des formats d’information ou des politiques et pratiques qui créent de l’exclusion.
Sources : adapté de la Loi canadienne sur l’accessibilité et Normes d’accessibilité Canada
La présente norme porte sur les obstacles que les personnes peuvent rencontrer pour accéder à l’information ou aux communications, et pour les comprendre. Elle ne porte pas sur des handicaps précis. Les obstacles peuvent prendre plusieurs formes et se combiner. Cela rend la communication et l’accès à l’information plus difficiles. Cette norme traite de six grandes catégories d’obstacles qui nuisent à la capacité des personnes de trouver, de comprendre et d’utiliser l’information. Voir l’article 7.3.
Remarque : dans la présente norme, « contrer les obstacles » signifie les identifier, les éliminer et les prévenir.
Présentation - intégration de textes, d’éléments visuels et audio ou d’autres composantes pour bien présenter une communication et lui permettre d’atteindre son objectif. Exemple : une personne graphiste choisit une police facile à lire pour une fiche d’information imprimée sur la sécurité aquatique. Une autre, créatrice de contenu, utilise du texte, du contenu audio et une vidéo pour un site Web sur une élection à venir.
Public cible - les personnes à qui s’adresse votre communication et que vous souhaitez rejoindre. Le public cible peut avoir des besoins variés en matière d’information et d’accessibilité et faire face à différents obstacles. Vous pouvez avoir plus d’un public cible pour une même information. Vous devrez peut-être élaborer plusieurs communications en langage clair pour répondre aux besoins de chaque public. Une même communication peut aussi avoir un public principal et un public secondaire. Voir l’article 10.1.
- Un public principal est le groupe principal de personnes à qui vous adressez votre communication.
- Un public secondaire est constitué d’autres personnes qui recevront également la communication ou qui l’utiliseront.
Remarque : dans cette norme, l’expression « public cible » est utilisée dans la définition du langage clair. Elle a une portée plus large que le mot « lecteurs ». Le mot « cible » incite les organisations à réfléchir de façon intentionnelle aux besoins de leurs publics.
Public principal - voir public cible.
Public secondaire - voir public cible.
Technologie d’assistance - équipement, système de produits, matériel informatique, logiciel ou service utilisé pour augmenter, maintenir ou améliorer les capacités des individus.
Source : adapté de CAN-ASC – EN 301 549:2024
Remarque : la technologie d’assistance est un terme général plus large que produits d’assistance et technologie adaptée.
Technologies de l’information et des communications (TIC) - technologies, équipements ou système interconnecté d’équipements dont la fonction principale est la création, la conversion, la reproduction, l’acquisition automatique, le stockage, l’analyse, l’évaluation, la manipulation, la gestion, le déplacement, le contrôle, l’affichage, la commutation, l’échange, la transmission, la réception ou la diffusion de données ou de l’information.
Source : adapté de CAN-ASC – EN 301 549:2024
Remarque : des exemples de TIC sont les pages Web, les produits de télécommunications, les ordinateurs et les équipements auxiliaires, les logiciels y compris les applications mobiles, les kiosques d’information et les appareils de transaction, les vidéos, les services informatiques et les machines de bureau multifonctions permettant de copier, numériser et télécopier des documents.
Test - type particulier d’évaluation qui consiste à présenter une communication à des membres de son public cible pour obtenir leur rétroaction directe.